Afghanistan, le désespoir et la misère dans les rues de Kabul
On n’a plus à manger, on va finir par mourir de faim » :
dans les rues de Kaboul, Banques à court de liquidités, familles contraintes de vendre leurs biens, système de santé au bord de l’implosion… En Afghanistan, le nouveau gouvernement taliban est confronté à une crise économique et humanitaire.
Au cœur de Kaboul, mardi 14 septembre à la mi-journée, dans le quartier de Shahr-e Naw, les gardes de la principale succursale de la New Kabul Bank tentent, en vain, de déloger du trottoir les centaines d’hommes venus retirer de l’argent sur leurs comptes. « La banque n’ouvrira pas aujourd’hui, partez ! », hurle l’un d’eux à la foule, dont une partie reste assise, de dépit et de colère. La plupart ont dormi sur place. Voilà trois jours qu’ils attendent que la banque centrale livre des fonds à cette banque publique, l’une des rares à encore donner accès aux comptes bancaires, dans des limites très contraintes. Mais les caisses de l’Etat afghan sont désespérément vides.