A LA UNEALERTE INFOSPOLITIQUESÉCURITÉ BFSOCIETE

Intervention du Président du Faso au terme de « ses cinq mois » annoncés pour son premier bilan de reconquête du pays. Djibril Dit Baba Guiende, communicateur donne son analyse et invite les Burkinabè à garder espoir

Le 24 janvier dernier, « l’ex MPSR », prenait le pouvoir à la suite des mouvements d’humeurs dans plusieurs casernes de la capitale politique du pays, Ouagadougou. Cette irruption de l’armée de façon inattendue dans l’arène politique s’est justifiée par l’incapacité de l’ex régime à juguler la crise sécuritaire qui secoue le pays depuis janvier 2016 selon le communiquer de ce mouvement lu à la télévision nationale par un officier de l’armée.

Début avril, soit deux mois après l’action militaire qui l’a portée à la tête du pays, le Lieutenant colonel Paul Henri Sandaogo DAMIBA, désormais Président du Faso, s’est adressé à la nation pour la énième fois. Cette intervention qui s’est faite à un moment où les groupes armés menaient de façon répétée des attaques avec pour légitime conséquence la colère de plus en plus montante de la population. Au cours de cet exercice oral, le Président du Faso n’a manqué de rappelé sa ferme volonté à traquer ces hommes armés avant de donner un délais de cinq mois pour un premier bilan dans ce sens.

Bien, le Président du Faso a choisi la date historique du 04 septembre qui marque la commémoration de la reconstitution de la Haute Volta pour honorer le rendez-vous donné au peuple burkinabè.

Après écoute, certaines idées m’ont particulièrement touchées. D’abord, le Président du Faso s’assume en reconnaissant avoir donné cinq mois pour un premier bilan. Cependant, il revient sur le contexte dans lequel il a pris le pouvoir. Il a été selon le chef de l’État, de mettre en lumière les discordances qui existaient entre les forces de défense de sécurité , l’utilisation des VDP à des fins autres que la lutte contre le terrorisme sans oublier la responsabilité de certains hommes politiques qui ont oeuvré à envenimer la situation dans certaines localités du pays. Enfin, comme fait majeur retenu, je cite la corruption, le favoritisme dans l’administration qui au fil des temps a poussé une bonne partie des populations à se dresser contre l’État.

En terme d’actions durant ces 05 mois, le Président dit avoir pris le temps d’interroger l’histoire ce qui sous-entend pour moi, analyser les causes de tous genres de cette situation. L’implication des garants de la tradition et les autorités religieuses ont rendu possible la création de cadres de dialogue. Dans cette même veine d’idées, sur le plan purement militaire, le locataire du palais de Kossyam a fait cas d’acquisition d’équipements militaires en faveur des FDS ce qui facilite aujourd’hui des offensives contre les groupes armés.

Sur le plan politico administratif, je retiens de cette intervention que la politique de démobilisation des volontaires des groupes armés est effective avec à sa clé de dépôt des armes par des dizaines de jeunes.

Au terme de ce résumé non exhaustif que j’ai fait de ce discours, je suis à même de donner mon opinion.

Personnellement, j’étais de ceux qui ont trouvé que le délai de cinq mois donné par le Président du Faso pour un bilan était un pari risqué au vu de la situation difficile dans laquelle le pays se trouve. De ce fait, j’attendais comme actions durant ces cinq mois, l’amélioration du dispositif sécuritaire, la réorganisation de l’armée en ayant en ligne de mire un maillage du territoire national, la valorisation du statut des VDP pour les motiver davantage, la création de cadres de dialogue pour favoriser un sursaut national au chevet de la patrie malade sans oublier la lutte contre la corruption.

En guise de conclusion, je retiens que l’ensemble, mes attentes ont été plus ou moins fait objet d’attention de la part du Président du Faso même si je reconnais que eût égard de la complexité de la situation, tous les burkinabè, moi y compris s’attendaient à ce que bilan de ce soir soit miraculeux avec l’annonce de la libération de la quasi-totalité des zones sous emprise des groupes armés. Mais, le réalisme doit nous amener à savoir raison garder et espérer encore mieux dans les semaines et mois à venir surtout que le chef de l’État lui-même a refusé de se féliciter pour les acquis car conscient qu’il y a encore et encore du travail à faire afin de satisfaire son peuple.

Djibril Dit Baba Guiende , communicateur.

Bienvenue sur Mediaplus Info !

Abonnez-vous pour bénéficier de nos dernières actualités.

Nous n’envoyons pas de messages indésirables !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page

Groupe Média Plus Infos

Abonnez-vous a notre page Facebook pour rester informé


This will close in 30 seconds