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Burkina Faso politique – CFOP – Conférence de presse du 09 novembre 2021. Déclaration liminaire

Peuple du Burkina Faso
Mesdames et Messieurs du monde de la presse,
Chers invités,
Tout en vous remerciant pour votre présence, je vous invite à vous lever pour manifester notre attachement à la mère patrie, en entonnant l’hymne national suivi d’une minute de silence en mémoire de tous nos compatriotes tombés sous les balles assassines des terroristes.
(Hymne national)
Chers compatriotes
Le Burkina Faso n’a jamais été aussi malade que sous le régime du président Roch Marc Christian KABORE.
Aujourd’hui après sept années d’une gouvernance scabreuse et sans vision, même l’espoir suscité par les mouvements insurrectionnels des 30 et 31 octobre 2014 s’est profondément évanoui, laissant tous les acteurs de cette lutte dans une amère désillusion, le regret et le désespoir.
La dernière commémoration de ces évènements a permis d’entendre et de voir des citoyens déçus, une jeunesse trahie et désemparée, des victimes oubliées et des centaines de blessés toujours méprisés et abandonnés.
Avec la gouvernance actuelle du Président Roch Marc Christian Kabore, notre pays s’est gravement englué dans une crise profonde, dans tous les secteurs de la vie nationale, sans la moindre lueur d’espoir :

  • L’aggravation de la misère des populations dans l’insouciance et l’indifférence totales des gouvernants plutôt préoccupés par le pillage et la mauvaise gestion des maigres ressources ainsi que pour le maintien de leurs bas privilèges ;
  • Le brigandage de nos terres urbaines et rurales, privant les populations urbaines de la moindre possibilité d’avoir un petit lopin de terre habitable et dépossédant les populations rurales de leurs espaces cultivables ;
  • Plus de la moitié des Burkinabè est plongé dans une insécurité alimentaire, avec à l’horizon, le spectre de la famine consécutive aux déficits céréaliers, dû d’une part à la mauvaise gestion des intrants agricoles, par le gouvernement et d’autre part, aux obstacles dressés par les terroristes.
  • La persistance de la vie chère sans aucune mesure sérieuse d’accompagnement prise par le gouvernement ;
  • La liquidation du système éducatif avec des reformes sous le manteau et de manière unilatérale, le cas le plus emblématique est le triste symbole de la fermeture du lycée Philippe Zinda Kabore ;
  • Le pillage des nos ressources minières et naturelles sous le regard complice, bienveillant et accompagnateur du régime en place ;
  • Une gouvernance catastrophique caractérisée par la recrudescence des crimes économiques, une fraude à ciel ouvert dans plusieurs secteurs d’activité et une corruption généralisée du régime sans pareil dans l’histoire de notre pays.

Mesdames et messieurs,

Chers journalistes,

Le triste sort de notre nation est devenu davantage préoccupant avec la forte dégradation de la situation sécuritaire.
Le tableau du bilan est effroyable:

  • Plus de 2000 morts avec des familles abandonnées dans la précarité et l’indifférence totale;
  • Près de deux millions de déplacés internes végétant dans la faim, la maladie, les intempéries et les attaques terroristes ;
  • Plus de 2500 écoles fermées, mettant plus de 400 000 élèves dans la rue, des agents de l’Etat traqués, des projets fermés ou abandonnés, des marchés asphyxiés et des bétails emportés sans aucune mesure de représailles, de recherche ou de récupération comme cela est observé dans les pays voisins.
  • Plusieurs axes routiers sous contrôles malheureusement de groupes armés,
  • Plusieurs communes entièrement vidées de leurs populations avec des familles dispersées,
    Le drame de Solhan du 04 juin 2021 avec son triste bilan officiel de 132 morts est venu nous rappeler notre fragilité face à un mal terroriste qui s’est enraciné sans véritable résistance.
    Si en 2015, à son accession au pouvoir, le MPP et le Président Roch Marc Christian Kaboré ont hérité d’un territoire de 274 200 kilomètres carrés, force est de constater que le régime a perdu le contrôle de presque deux tiers de cette superficie, trahissant ainsi, le serment prêté par le Président du Faso, de préserver l’intégrité territoriale du Burkina Faso et d’assurer l’intégrité physique des populations.
    Non ! Trop c’est trop ! L’opposition politique et le peuple Burkinabè ne sauraient tolérer davantage cette situation.
    L’appel à l’union sacrée ne saurait être synonyme de passivité, de silence ni d’indifférence encore moins d’aveuglement voire de complicité dans la conduite de notre patrie par le régime vers le déclin.
    Notre souffrance actuelle découle de manière récurrente des réponses à la fois insuffisantes et inappropriées données par le pouvoir aux attaques terroristes depuis les premières heures de 2016.
    L’absence de réaction forte, appropriée et énergique de celui qui a la responsabilité d’assurer la protection de la vie, de l’intégrité physique et territoriale, conformément à la Constitution a plongé notre pays dans des abimes insondables ; l’abandonnant ainsi à l’hydre terroriste, malgré les constantes interpellations et propositions de l’opposition politique.
    En lieu et place d’actions appropriées pour redonner aux FDS la capacité d’une montée en puissance sur le terrain, nous avons plutôt assisté à des discours comme celui livré par le Chef de l’Etat le 27 juin dernier, des deuils nationaux, des messages de condoléances et quelques dons de matériels comme si cela suffisait pour affronter efficacement l’ennemi.
    Avec la décision du Chef de l‘Etat de ne point nommer un militaire à la tête du ministère de la défense, de s’octroyer lui-même le département de la Défense, puis de le céder quelques semaines plus tard à un militaire, c’est le comble des improvisations dans la gestion de la crise sécuritaire.
    Lors de la marche des 3 et 4 juillet 2021, l’opposition politique avait réitéré ses appels pour des mesures fortes afin de résoudre la crise sécuritaire.
    Malgré les engagements pris par le chef de l’État ainsi que les assurances données par les ministres en charge de la défense et de la sécurité au cours du dernier dialogue politique, la situation sur le terrain n’a fait que se dégradée tragiquement.
    C’est pourquoi, L’opposition politique voudrait solennellement face à la dégradation continue de la situation sécuritaire, alimentaire et économique dans notre pays exiger :
  • La prise de mesures urgentes, adéquates et vérifiables contre la vie chère ;
  • La prise de mesures immédiates pour l’acquisition de vivres sur le marché international pour parer à la famine qui s’annonce à grand pas dans les mois à venir, tant au profit des hommes que des animaux ;
  • La réouverture immédiate des frontières terrestres pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens ;
    *La mise en place dans les meilleurs délais d’une commission composée d’experts pour:

 Evaluer la qualité du matériel militaire acquis au profit de nos FDS conformément au standard défini ;
 S’assurer de la qualité de la flotte aérienne relativement aux informations circulant sur la qualité douteuse et les conditions d’acquisition de nos avions militaires.

 Doter conséquemment nos FDS en moyens et matériels de combat, mieux adaptés.
En outre, au plan régional et international, l’opposition politique tout en déplorant l’insuffisance d’implication de la communauté internationale face au drame qui se joue dans nos pays interpelle la CEDEAO, l’UA et l’ONU, à s’impliquer fortement dans la recherche de solutions urgentes et efficaces avec les peuples afin d’endiguer cette insécurité galopante qui risque de s’étendre au reste des pays de la sous-région. L’opposition en appelle également à la CEDEAO à l’ouverture urgente des frontières terrestres de tous les pays membres afin de faciliter la circulation des personnes et des biens et de stopper l’asphyxie économique qui se profile à l’horizon. Nous voulons une CEDEAO des peuples et non une CEDEAO des Chefs d’Etat.

Mesdames et messieurs,

Si dans un délai d’un mois, rien de sérieux et de concret n’est entrepris pour maitriser la situation sécuritaire, l’opposition politique en concertation avec des organisations soucieuses de l’avenir de la nation, appellera à des manifestations fortes pour exiger purement et simplement la démission immédiate du Chef de l’Etat et de son gouvernement.
« Le poisson pourrit par la tête » dit-on. La tête de notre Faso est chroniquement absente et quand le navire est sans capitaine, le naufrage est inévitable.
Nous demandons à tous les patriotes sincères de se tenir prêts pour les prochaines actions en vue de sauver notre navire en perdition et léguer une terre complète à nos enfants.
Nous avons hérité d’un Burkina entier et nous devons le transmettre entier à nos descendants.
Rien n’entamera notre détermination car c’est une question qui engage l’avenir de notre nation et celui de nos enfants.
Vive l’opposition Politique Burkinabé pour que vive la démocratie au Burkina Faso.
Que Dieu protège le Burkina Faso !
Je vous remercie.

Honorable Eddie KOMBOIGO, chef de file de l’opposition politique.

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