MATDS_Ălections au #Burkinađ§đ« : Les acteurs accordent les violons pour un processus paisible transparent et inclusif

Ouvert Ă Loumbila, le lundi 19 dĂ©cembre 2022 sous la prĂ©sidence de Monsieur Edgard SiĂ© SOU, SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du MinistĂšre de lâAdministration Territoriale, de la DĂ©centralisation et de la SĂ©curitĂ© (MATDS), reprĂ©sentant Monsieur le Ministre, l’atelier de rĂ©flexion pour des Ă©lections paisibles, transparentes et inclusives au Burkina, a connu son Ă©pilogue ce mercredi 21 dĂ©cembre 2022 dans ladite localitĂ©.
Les participants se sont penchĂ©s sur trois (03) thĂ©matiques majeures dont l’opĂ©rationnalisation du vote des Personnes dĂ©placĂ©es internes (PDI), le financement des partis politiques, ainsi que le cadre juridique des Ă©lections.
De façon spĂ©cifique, il s’est agi, de restituer l’Ă©tude sur l’opĂ©rationnalisation du vote des PDI, de renforcer les capacitĂ©s des parties prenantes de la chaĂźne Ă©lectorale sur les notions y relatives et de formuler des dispositions pour faciliter l’exercice du droit de ces acteurs. Des propositions relatives aux dĂ©penses de campagne ainsi quâĂ leur plafonnement et des rĂ©formes pour encadrer le financement privĂ© et permettre de contrĂŽler leur source ont Ă©tĂ© discutĂ©es.
Les participants ont également mené la réflexion sur la clé de répartition du financement public hors campagne électorale, et examiné les points de la législation électorale en vigueur pour déterminer les options de réaménagements susceptibles de remédier à certaines insuffisances du cadre juridique des élections au Burkina.
Au terme des échanges, les participants ont recommandé entre autres :
– de permettre exceptionnellement au PrĂ©sident de la CENI de pourvoir au remplacement des membres dĂ©faillants des dĂ©membrements de la CENI en concertation avec le MATDS ;
– d’assurer les droits des parties non directement concernĂ©es par le contentieux des listes ;
– de prĂ©voir des sanctions en cas de non-respect de la pĂ©riode lĂ©gale de campagne Ă©lectorale ;
– de rĂšglementer le financement privĂ© et plafonner les dĂ©penses de campagne Ă©lectorale ;
– de rechercher de lâĂ©quitĂ©, lutter contre la corruption et promouvoir lâoffre politique ;
– d’encadrer la publicitĂ© Ă©lectorale sur les rĂ©seaux sociaux et dans les mĂ©dias publics et privĂ©s ;
– de lutter contre les fake news ;
– de renforcer et clarifier les compĂ©tences et procĂ©dures du Conseil SupĂ©rieur de la Communication en matiĂšre de rĂ©gulation de la campagne Ă©lectorale, en lui confĂ©rant le pouvoir de saisir les juridictions compĂ©tentes, nonobstant le pouvoir de rectification et de sanction ;
– de pacifier des pĂ©riodes de campagnes Ă©lectorales et de mitigation des conflits Ă©lectoraux ;
– d’appliquer le quitus fiscal aux candidats et aux listes de candidats ;
– de radier les candidats qui sâinscrivent sur plusieurs listes de candidatures et d’invalider les candidatures concernĂ©es ;
– de lutter contre la corruption Ă©lectorale et moraliser la vie politique ;
– de garantir le respect du principe du contradictoire ;
– d’introduire le suffrage universel direct pour lâĂ©lection des PrĂ©sidents de conseil de collectivitĂ©s territoriales ;
– de rĂ©duire les conflits post-Ă©lectoraux ;
– de redĂ©finir les circonscriptions Ă©lectorales pour les Ă©lections municipales ;
– de tenir compte de la situation sĂ©curitaire ;
– de contribuer Ă la rĂ©duction du nombre de conseillers ;
– de rĂ©amĂ©nager les dispositions pour garantir le droit Ă un recours effectif pour toutes les situations de conflit et redĂ©finir sans ambiguĂŻtĂ© et sans superposition les compĂ©tences des diffĂ©rentes juridictions en matiĂšre Ă©lectorale ;
– de supprimer les dispositions inopĂ©rantes dans le Code Ă©lectoral ;
– de clarifier les notions de compilation manuelle et de compilation Ă©lectronique ;
– de disposer plus amplement sur les faits de fraude et de corruption Ă©lectorales ;
– de rĂ©duire les coĂ»ts, la gestion de la hiĂ©rarchie entre la CENI et ses dĂ©membrements, ainsi que la limitation du mandat des membres des dĂ©membrements ;
– de dĂ©signer un comptable professionnel pour la gestion des fonds ;
– de rendre effective la rĂ©vision annuelle du fichier Ă©lectoral, conformĂ©ment aux dispositions du Code Ă©lectoral ;
– de prendre en compte le poids dĂ©mographique des diffĂ©rentes localitĂ©s dans le dĂ©coupage des circonscriptions Ă©lectorales ;
– de respecter le principe dâĂ©galitĂ© de vote ;
– de rĂ©server la moitiĂ© des postes de la liste nationale aux femmes ;
– de cesser la centralisation parallĂšle des rĂ©sultats par les juridictions et par lâorgane de gestion des Ă©lections, en exemptant les juridictions de contrĂŽle de la centralisation ;
– de rĂ©duire les coĂ»ts Ă©lectoraux.
DCRP/MATDS